Le site du Comité de soutien à Vincent Reynouard publie un texte de Vincent Reynouard pour remercier ceux qui sur le site du Comité ou ailleurs sur Internet lui ont apporté son soutien.
Je remercie tous ceux qui, sur Internet, m’apportent des messages de soutien. Bien que la grande presse ait gardé le silence sur mon incarcération, l’information circule.
Ce silence des médias aux ordres ne me surprend pas. Certaines « victoires » sont en réalité des défaites qu’il vaut mieux cacher tant on en a honte. Emprisonner un opposant intellectuel apporte la preuve qu’on ne peut rien lui répondre en le convaincant. On comprend que cette preuve, nos adversaires veulent la cacher.
Le révisionnisme est une marée montante, les lois antirévisionnistes des digues de sable hâtivement élevées par une armée en déroute. Elles pourront peut-être contenir un temps les flots, mais au moment de s’écrouler, elles laisseront les vagues déferler avec plus de force encore. Voilà pourquoi, du fond de ma cellule, je reste serein. Nos adversaires ont perdu la bataille dès 1979, lorsqu’ils ont déclaré qu’ils ne pourraient jamais y avoir de débat sur l’existence des « chambres à gaz ». C’était l’aveu de leur impuissance à soutenir la thèse officielle.
Mon incarcération est un élément à charge supplémentaire dans le dossier du révisionnisme. Car l’ignominie, à long terme, ne paye jamais, bien au contraire.
Gardons donc notre calme, car celui qui est assuré de la victoire ne doit pas perdre son sang-froid. Restons courtois. Proposons, exposons et n’imposons jamais. La vérité s’impose d’elle-même.
En l’absence des grands médias, ce sont les petits ruisseaux qui font les rivières. Une idée neuve et très anticonformiste ne progresse qu’ainsi, il ne faut pas se leurrer. Comme je le dis souvent, les « petits » militants auront, au Ciel, autant de mérite que moi. Car à quoi servirait – socialement j’entends – un sacrifice s’il restait inconnu ? Nous nous complétons donc tous. Merci à tous ceux qui, à leur échelle, me soutiennent en soutenant la cause.
Merci du fond du cœur.
Vincent Reynouard.